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Bonjour,

Plusieurs se sont étonnés que je ne sois pas sur Facebook ou Twitter. À ceux-là je réponds que lorsqu'on atteint l'âge de la retraite, les journées sont trop courtes pour pouvoir tout faire ! Imaginez : la moto, le bateau et la tente-roulotte à promener sans que l'un soit jaloux de l'autre, c'est déjà tout un programme ! Le Canada et les États-Unis à visiter, c'en est un autre ! Sans oublier qu'il faut garder un peu de temps pour Napo si je ne veux pas vous entendre vociférer. J'ai donc décidé de vous donner régulièrement de mes nouvelles sur cette page. Faites-moi savoir s'il y a des choses particulières, de moi ou de ma vie de romancier, que vous aimeriez connaître. Je promets de répondre à toutes vos questions !!!

 

 

"QUÉBÉCOISERIES"

Le 16/09/2010

 

 

Les délices des expressions québécoises... j'adore !

 

Avoir siz pouces de jambe (puis le trou du cul tout de suite) = être de petite taille.

Manger trois pains sur la tête de qqn. = être beaucoup plus grand que qqn. ("Me vois-tu danser avec le grand Alain Turcotte ; aïe ! il

me mange trois pains sur la tête." Écoute... Radio-Québec 1980)

Être un mangeux d'balustre = être bigot. ("J'sus pas un mangeux d'balustre,/J'sus pas non plus d'la croix d'S.-Louis, / Mais j'crois qu'y'a

un bon Yeu qu'est juste..." É. Coderre. "Y'en a qui restent avec vous, monsieur le curé, mais c'est des brasseurs de chapelets, des

mangeux d'balustre... Le reste des gens du village, c'est pas drôle comme y sont montés !" Y. Thériault)

Ôtez vos pieds de d'dans le blé dinde ! = attention ! je vous prie de me croire ! ("J'vous garantis que

depuis c'temps-là les criatures me soignent aux p'tits oignons, parce que c'est moé le berger du

troupeau, comme dit mossieu le curé. J'aime mieux ça que d'être soldat, mais c'est une job, ôtez vos

pieds de d'dans le blé d'Inde !" Armand Leclaire)

Être enragé comme un blé d'Inde = être furieux. 

Avoir une blind date = passer une soirée avec un partenaire inconnu. ("Emmenez-moi mon chameau

parce que j'ai une blind date avec un cheik arabe." La course autour du monde déc.1991)

Faire marcher la castonguette = utiliser la carte d'assurance-maladie du Québec. (D'après le nom du

ministre des affaires sociales de l'époque : Claude Castonguay) 

Avoir le visage comme un coin de rue = bouder, faire mauvaise mine.

Croquer marmotte = attendre, languir, ronger son frein. ("Rendue vieille, elle croquait marmotte, toute la

journée, devant sa fenêtre.") 

Être une Marie-quat'poches = Se dit d'une femme mal habillée ou qui ne tient pas bien sa maison. ("Je

m'en rappelle, dans les hauts du comté, y avait une grosse criature qui s'faisait des culottes de même

avec des poches de farine, pis le monde disait qu'elle était assez grosse que ça y prenait quatre poches

pour se faire une culotte." R. Lévesque) 

Être un suceux de cul = être homo. ("Ti-noir est très catégorique : pour lui les curés sont des "suceux

d'cul"." M. Letellier)

Dormir sur la switch = ne pas voir l'évidence, igorer, être inconscient de la réalité. ("Le gouvernement

dormait sur la switch dans l'affaire de la vente des effets de Maurice Richard." Jean Lapierre 2002) 

Retrousser le troufignon à qqn. = donner une raclée.

Avoir des yeux en trou d'suce = avoir les yeux fatigués, bridés, petits et ronds. ("Les yeux fermés comme

des trous d'suce, je me demande bien comment tu peux arriver à lire, moi !" V.-L. Beaulieu) 

Avoir le trou d'cul joyeux = lâcher des gaz en public. 

Avoir le trou d'cul en dessous du bras = être exténué, fourbu, épuisé. 

Avoir un trou qui court dans la couverture = être timbré. 

Recrinquer le paroissien à qqn. = revigorer, rasséréner qqn. ("Nous autres, on est pas payés pour vous

faire des guilisguillis ah ! ah ! rien que pour vous recrinquer le paroissien. On est pas un CLSC,

gonnebitche !" V.-L. Beaulieu.) 

Porter les paquets = moucharder, rapporter. Se dit particulièrement d'enfants, et entre enfants. 

Lever les pattes = mourir, partir. ("Y sont morts tous les deux, la grand-mère ça fait deux ans, le vieux,

un tit peu plusse. Quand ils ont levé les pattes, c'est le père à Clothilde qu'a hérité de la maison." J. M.

Poupart.) 

Va te licher la patte ! = déguerpis !

Rester la patte en l'air = rester décontenancé, ne pas pouvoir terminer qqc. ("On est resté la patte en

l'air avec notre gag !" Marcel Béliveau).

Faire son fier pet (pète) = faire l'orgueilleux, le fanfaron, le prétentieux.

Tes bébelles (pis) dans ta cour ! = mêle-toi de tes affaires ! ("Aïe toi, la mère avec ton enfant

malcommode, tes bébelles, dans ta cour." Pièce populaire de Marcel Ganache.)

Se faire brasser la canisse = se faire secouer, admonester. ("J'vas lui brasser la canisse, à Langlois,

moi ! Je te le promets." Texte de Lise Payette)

Se dégourdir le canayen = se revigorer, notamment avec de l'alcool, se secouer. ("...on n'a pas souvent

de petites parties de plaisir comme ça dans les chantiers ! C'est ça qui vous dégourdissait le canayen

un peu croche !". L. Fréchette)   

Péter la fraise à qqn. = donner une raclée à qqn.

Faire sa fraîche-pette = faire son arrogante. Se dit surtout d'une femme. ("Quand je l'ai revue, elle était

aussi fraîche-pette qu'avant". Parler pour parler, Radio-Québec 1990) 

Jeter sa veline = faire des folies de jeunesse. Veline (étym.) : peau de veau mort-né. Jeter sa veline,

c'est donc littéralement jeter son veau, c'est-à-dire faire sa vie de jeunesse. ("...et plusieurs fois avoir

tué et affolé plusieurs de bestes velines et porcines dudit Guillaume..." extrait godefroy, Dict. de

l'ancienne langue française) 

Reprendre son vent = reprendre son souffle. ("...T'as repris ton vent, Desrosiers ?... Montre nous ça,

pour voir si tes jarrets sont aussi bons que ceux du bonhomme..." A.Nantel). 

Avoir marché le vent dans le dos = avoir les oreilles décollées.

Ça ne (me) fait pas un pli (ni une bosse) sur la différence (sur la fesse gauche, sur la poche) ! = ça

m'est égal ! ça m'est indifférent. ("... tu m'as fait venir ici pour me raconter tes peines de coeur ? - Non,

non... je sais bien que ça ne te fait pas un pli sur la poche.") Y. Beauchemin. 

Avoir qqch. à pleines culottes = avoir qqch. en grande quantité. 

Se faire couper la motte = se faire couper les cheveux. 

Se moucher en charniolle = se moucher avec les doigts. 

Être magané de la charette = être fourbu, harassé, courbaturé, épuisé, éreinté, exténué.

Mange donc un char de crisses ! (injure)= déguerpis !  

Botcher une job = accomplir un travail à la va-vite. 

Passer le minot à la baguette = ne pas en faire plus qu'il ne faut. 

Être un baise-la-piastre = être radin, avare. 

Avoir de la baddeloque = être malchanceux. On dit aussi : être baddeloqué. "m'a dire comme on dit,

j'étais décidé, à bougré mon camp, rapport que j'avais trop de bad-luck et que les amours avec Madame

Brunette s'en allaient sur la bum" (Albéric Bourgeois).

Être (jouer) dans les battures de qqn. = chercher à séduire le (la) conjoint (e) d'une autre personne. 

Faire qqch. tout d'une bauche. faire qqch. en vitesse, rapidement, en une étape, d'un seul coup. 

Va pisser une bolt = déguerpis ! 

Être un casseux de veillée = être le rabat-joie de la soirée. 

Avoir l'air d'une vesse de carême = avoir le teint blafard. 

Baiser la vieille = échouer, manquer son coup, revenir bredouille. 

En lâcher une puissante = raconter une chose invraisemblable.

Avoir la patience qui sonne le fond de canisse = être à bout, exaspéré.

Faire du crossage = se livrer à des manigances, à des tromperies. 

Piéter comme un croquecignole (croquignole) = se vanter, parader. 

Faire crinquer qqn. = mettre qqn. en colère. 

Se faire une croix dans le front = déclarer forfait, désespérer d'atteindre un but. 

Être crinqué au boutte (bout) = être dans une grande colère. 

C'est une (vraie) riguine = c'est mauvais, peu fiable (se dit d'un véhicule, d'un appareil quelconque). 

Être viré sur le top = perdre l'esprit, perdre tout bon sens. 

Toffer la ronne = endurer, supporter, tenir le coup. 

Partir sur une ronne = divaguer, faire la fête. 

Mâcher (manger, ronger) son ronge = ravaler sa colère, maugréer, brûler d'impatience. 

Se coucher en rôle de chien = se coucher tout habillé. 

Tomber sur les rognons = tomber sur les nerfs, agacer. 

C'est une (vraie) riguine = mauvais, peu fiable. Se dit d'un véhicule, d'un appareil quelconque.

Être (un, faire le, son) pepsi = faire le fanfaron, malappris, écervelé.

Avoir des verres en fond de bouteille = porter des verres très épais, être aveugle, ne pas voir l'évidence. 

Avoir du foin à vendre = avoir la braguette ouverte. 

Préparer ses flûtes (pour partir) = se préparer, faire ses bagages.

Attendre une pipe = attendre longtemps (autrefois la pipe servait souvent d'unité de mesure du temps).

Faire le flouc = avoir des relations sexuelles. 

Assis-toi sur ton steak = tiens-toi assis et tais-toi !

Être en dérouine = être ivre.

Être comme un pou sur une grange = être présomptueux, vouloir trop en faire. 

Rousselé comme un moule à plomb = avoir de nombreuses taches de rousseur. 

Être une mouche à marde = être collant, raseur, importun. 

Être bouché des deux bouts = ne pas vouloir entendre raison, rester sourd à tout argument. 

Arrête de tataouiner ! = arrête de tergiverser, de tâtonner, d'hésiter.

Se tchouper : partir, s'en aller, dans la langue des jeunes. 

Passer un télégraphe = voter illégalement en empruntant l'identité d'un autre.

Avoir les souliers ronds = tituber (en état d'ivresse) 

Être en sorcier = être en colère. 

Mettre la pédale dans le prélart (linoléum) = accélérer à fond, aller à fond de train. 

C'est le gravy sur les patates = c'est le comble !

Ne pas être équipé pour veiller tard = ne pas avoir tout ce qu'il faut pour réussir, séduire, etc.

Faire des taponneuses = rouler ses cigarettes à la main. 

Aller voir sa tante = aller aux toilettes. 

Être tannant aux portes = être agité, turbulent. 

Faire prendre une marche à ses tires (angl. pneus) = rouler trop lentement.

Je m'appelle mange-d'la-pelle (manche de pelle) = réplique à celui qui, sans raison, demande son nom à qqn.

Se mouver les galoches = se remuer, se démener. 

Faire de la cire = s'évanouir. 

Bouillir sous la pelouse = perdre l'esprit, avoir l'esprit dérangé.

Faire le boulechitteur = faire le fanfaron, faire de l'esbroufe.

Faire de la boulechitte = bâcler un travail, dire des foutaises.

C'est là que les loups jappent après la lune pour avoir de la galette = c'est loin, un coin perdu, reculé.

Être un sent-la-marde = être détestable, paresseux, sans coeur. 

Avoir des screws de lousses = Avoir l'esprit dérangé.

Passer un screw = dans la langue du milieu : assassiner un gardien de prison.

Ne pas être fait en mousse de combine = ne pas être fragile, pouvoir en prendre, en supporter. 

Avoir des gosses (testicules) = avoir du courage, du dynamisme.

Ne pas prendre goût de tinette = ne pas tarder, ne pas traîner.

Arriver/Partir sur une gosse = arriver/partir en trombe, à toute vitesse. (au Québec : gosses = testicules)

Senteuse comme une jument = fouineuse, comère (s'emploie pour une femme).

Avoir les yeux en gadelle = plisser les yeux d'un air coquin, faire les yeux doux, avoir un regard langoureux.

Faire sauter le gabarot à qqn. = donner une raclée à qqn.

Avoir l'air gadaye = avoir l'air ridicule. Se dit aussi d'une femme mal habillée.

Chenailler son affaire = se dit d'une personne débrouillarde, qui n'a pas "les deux pieds dans la même bottine".

Chenailler par là = déguerpir, filer à toute vitesse.

Être une chenille à poil = être laid, moche, repoussant.

Aller à la chenaille = aller à l'aventure.

Faire de l'air sur le poil des yeux = déguerpir.

Faire passer les amygdales par les narines à qqn. = tabasser, battre qqn.

Avoir les orteils en anse de cruche = avoir les orteils recourbés vers l'intérieur, tituber.

Être un Jack-in-the-box = être un boute-en-train, un farceur.

Piquer une jase = bavarder.

Se garocher les jambes = courir rapidement.

Être venu au monde le jour de sa fête = n'avoir aucune expérience, aucun jugement.

Faire du parlotage = parler pour ne rien dire.

Marcher avec des prières = fonctionner de manière incompréhensible, par miracle.

Avoir des poux, mais ne pas se gratter = supporter son sort avec résignation.

Être rentier à la petite chaudière = vivre au-dessus de ses moyens.

Se chauffer la guerloute = se chauffer le postérieur près du poêle.

Neiger comme des guenilles = se dit d'une neige qui tombe lentement 

Mouver ses guenilles = se remuer.

Être de la haute gomme = être une personne importante. 

Être en Hérode = être en colère, en furie.

Avoir le honteux trempe = avoir le front en sueur.

Tu vas être dans les honneurs ou tu vas aller aux noces = ton jupon dépasse.

Être dans les honneurs = être institué parrain ou marraine, laisser dépasser son jupon... 

Être en hostie = être en colère, en furie.

Tirer l'horoscope à qqn. = lui dire ses quatre vérités.

 Tomber de son jack = s'effondrer moralement, perdre conscience, perdre contenance, subir une crise d'épilepsie.

Se passer un jack = se masturber.

Rester assis sur son jambon = rester à ne rien faire, ne pas réagir.

Faire pleurer Jeannette = manière plaisante de dire uriner, pour un homme 

Avoir l'air d'un beau joual = avoir l'air d'un bel imbécile, d'un beau niais.

Baisse ta jupe, les jambes te gèlent = façon caricaturale de dire : habille-toi plus chaudement !

Faire du labour d'automne = tomber enceinte avant le mariage.

Mange pas tes lacets de bottines ! = garde ton calme ! t'énerve pas !

Faire son lavage à la main = se masturber.

Entrer dans la ligue du vieux poêle = prendre sa retraite (catégorie des vieillards).

Être un (beau) limoneux = être plaignard, pleurnichard, peu fiable.

S'ouvrir le mâche-patates = parler, parler sans arrêt. Contraire : ferme ton mâche-patates (ferme la) ! 

Corsée (corsetée) comme une maîtresse d'école = avoir la taille fine. 

Être comme un mal de ventre = se dit d'une personne insupportable.

Avoir un mal de cornes = avoir un mal de tête (surtout après une cuite).

Au temps qu'on se mouchait sur la manche = il y a très longtemps.

Ne pas être un manche d'alêne = ne pas tergiverser, aller droit au but.

Avoir jompé (Angl. to jump, sauter) le manche à balais = pour une femme qui a eu des relations hors du mariage.

Tomber comme des marbles (Angl. billes) = pleuvoir à verse.

Avoir les culottes à marée haute = porter une culotte trop courte.

Avoir (s'envoyer) les masses en l'air = gesticuler de colère, de joie, etc.

Être matché avec qqn = se mettre en ménage avec qqn, habiter avec qqn.

Ta matière grise fait de la chaise longue ! = tu as l'esprit engourdi, tu es peu éveillé !

Faire minouche = avoir des relations intimes avec une femme, caresser, flatter.

Mettre la mise au boutte (bout) du fouette (fouet) = exagérer.

Ramasser des trente sous avec des mitaines = ne rien gagner à faire qqch.

Être (se mettre) en mosusse = être (se mettre) en colère.

Faire de l'enculage de mouche = compliquer inutilement une situation.

Rousselé comme un moule à plomb = avoir des taches de rousseur sur le visage. 

Avoir l'air (être) moukmouk = avoir l'air (être) niais, bizarre.

Être une mouche à trois culs = être compliqué, embarassant.

Être comme la mouche à Picard = être excité, énervé.

Être (une) ou (faire la) moumoune = (faire le) geignard, délicat, être femmelette.

Déculotter un nègre = se dit quand deux personnes prononcent les mêmes mots en même temps.

Arrête de faire le niochon = arrête de fair l'imbécile.

Avoir le nombril vert = être trop jeune, trop peu expérimenté.

Être (faire le) nono = être (fairel') imbécile, idiot.

Avoir l'air (être, faire la) nounoune = avoir l'air (être, faire l') idiote.

Se coucher en oignon = se coucher tout habillé.

S'habiller comme un oignon = porter plusieurs épaisseurs de vêtements pour se protéger du froid.

Faire ses oeufs = être menstruée.

Donnes-y des oeufs ! = vas-y, tiens bon ! (formule d'encouragement).

Monter en orgueil = plante qui pousse sans produire de fruit ou pour un enfant qui grandit en restant frêle.

Coucher (canter) les oreilles = se mettre en colère.

Avoir les oreilles molles = ne pas soulever la contreverse, être paresseux, lambin.

Avoir les oreilles dans le crin = maugréer, être irrité, prendre un air sournois.

Avoir les oreilles chromées = être peu raffiné, d'une élégance criarde, être pomponnée (femme).

Avoir les ongles courts = manquer d'argent (Fr. être à sec).

Jeter ses os gras = gaspiller, dilapider son bien.

Serrer les osselets à qqn. = rudoyer, brutaliser, maltraiter.

Faire l'ostineux = aimer contredire, être chicanier.

Lâcher un ouac = lancer un cri : "si tu as besoin d'aide, t'as juste à me lancer un ouac".

Tomber des peaux de lièvres = neiger abondamment.

Avoir la peau courte = être susceptible, irritable, à court de moyens, de ressources.

Ça fait picpic = c'est désagréable, déplaisant.

Se coucher sur le pilotis = se coucher tout habillé.

Faire cailler son pipi = se masturber.

Faire qqch. en une pitouche = faire qqch. en un rien de temps.

Avoir l'estomac comme une planche à laver = avoir de petits seins.

Marcher à planche = être une femme facile.

Manquer une planche = être un peu timbré.

Aller à la planche = aller au maximum, plein tube.

Avoir la poche à terre = être exténué, épuisé, vidé.

J'ai-t'y une poignée dans le dos ? = se dit à celui qui raconte des balivernes, des mensonges.

Excite-toi pas le poil des jambes ! = panique pas, t'excite pas, t'énerve pas.

Planter le poireau = trébucher, faire une chute.

La police pas d'cuisse numéro trente-six = se dit pour se moquer de la police.

Niaiser avec le poque = tergiverser, perdre son temps.

Se casser le porte-crotte = trébucher, tomber.

Avoir une face de porc frais = avoir un air renfrogné.

Niaiser aux portes = tergiverser, perdre son temps.

Avoir du pouchigne = avoir des relations, jouir de passe-droits.

Monter les poteaux à reculons = être niais, benêt.

Gauler les poules à Tancrède = abattre une tâche en un rien de temps.

Avoir une tête de puceron = avoir une allure imbécile.

Ne pas se moucher avec des quartiers de terrine = ne pas lésiner à la dépense, ne pas être pauvre.

Ça bat quatre as ! = c'est sensationnel, formidable, incroyable, mieux que tout !

Avoir une tête de puceron = avoir une tête d'imbécile.

Avoir un oeil qui se crisse de l'autre = loucher.

Être rousselé comme un oeuf de dinde = avoir des taches de rousseur sur la figure.

Enfirouaper ses overalls (Angl.) = enfiler sa salopette.

Faire du pain (à une femme) = lui faire l'amour.

Enfourner le pain = avoir des relations sexuelles.

Se licher la palette du genou = perdre son temps à des riens.

Se licher la palette = garder une rancune tenace.

Se faire prendre la palette = se faire chicaner.

Avoir la grosse palette = avoir beaucoup d'argent.

Se pâmer violette = rougir, s'extasier.

Avoir la palette du genou plate = inventer des prétextes pour ne pas travailler.

Je suis le pape Jean-Paul II, j'ai deux antennes puis un oeil dans le front ! = se dit pour répliquer à des propos

absurdes ou invraisemblables.

Faire du parking = se bécoter dans une voiture en stationnement.

Se coucher en paresseux = se coucher tout habillé.

Se réjouir le paroissien = trinquer, se revigorer (en buvant un coup).

Pas-de-danger a perdu sa goélette = la témérité est punie.

Bégopper sur son passé = ressasser des souvenirs.

Serrer le passage des bines à qqn. = frapper, tabasser, corriger qqn.

Lancer une patarafe à qqn. = avoir des propos blessants envers qqn., l'injurier. 

Faire du patinage de fantaisie = chercher des faux-fuyants, tergiverser.

Manger des pâtés de broquettes = subir des épreuves, connaître des difficultés.

Une patente à gosses = un objet, un outil mal fait, mal conçu.

Être un (vrai) pâté chinois = être (tout) embrouillé, perdu (dans son comportement, ses propos).

Être un pâtira = être une éternelle victime, souffrir.

Être un beau patron = être une belle femme.

Être attaché à la patte du poêle = être trop occupé au foyer pour sortir (par la famille).

Avoir la patte en l'air = être euphorique, joyeux, insouciant.

Être un pelleteux de nuages : être un rêveur, un idéaliste.

Être un peigne de corne = être radin, avare, grippe-sou.

Être pété au frette = avoir perdu la raison, être éliminé, à bout de nerfs, épuisé.

Être un péteux (ou péteuse) de broue = être vantard, parler à tort et à travers.

Avoir le coeur le p'tit boutte en l'air = avoir le coeur gros, être triste.

Faire marcher son p'tit moulin = se masturber.

Manger le p'tit plat = pratiquer le cunnilingus.

Faire petite crotte = être embarrassé, confus. 

Être un picosseux = être achalant, importun.

Virer une picotte = s'enivrer.

Avoir l'air d'une pichoute = être mal habillée.

Crier comme une piroche = crier à tue-tête (piroche : femelle de l'oie).

Prendre la piste à pataud = déguerpir.

Être un pissou = être un couard, un poltron.

Avoir les jambes à la pisse = avoir les jambes arquées.

Avoir la face en pistache = être renfrogné, avoir sa face des mauvais jours.

Être en pleine ceinture = être enceinte.

Être vert comme un poireau = être épouvanté, blême, livide.

Planter le poireau = trébucher, faire une chute.

Se faire aller le porte-crotte = se remuer, se trémousser (notamment en dansant).

Être un pot à tabac = être de petite taille.

Bleu comme la poule à Simon = être conservateur par opposition aux rouges (Libéraux)

Passer en poudrerie = passer en trombe, à toute vitesse.

Se faire chanter pouille = se faire disputer, enguirlander.

Avoir sa robe de première communion =jouir d'une bonne réputation.

Donner son quatre pour cent à qqn. = congédier, licencier.

Être quétaine = être vieux jeu, de mauvais goût, quelconque, sans intérêt.

Être comme une queue de chien = être turbulent, agité.

Faire du raboudinage = faire du mauvais raccommodage, parler de manière incompréhensible.

Être ratoureux = être espiègle, rusé.

Se coucher en rôle de chien = se coucher tout habillé.

Se faire une royale tapocheuse = se rouler une cigarette.

Être en saint simonaque = être en colère.

Aller serrer la main de mon meilleur ami = aller uriner.

Ma tante Sophie est en ville = les menstruations débarquent.

Faire des sparages = gesticuler, faire du boucan.

Être en tabarnak = être en colère.

Arriver comme tambourin à noces = arriver au bon moment.

Pas de tétage d'oreilles, pas de suçage d'orteils = manière amusante de dire : "arrête de me déranger, de me

distraire"

Se brasser le traîneau = se bouger, se remuer (en France : se magner le train)

Offrir une traite à la Bisaillon = offrir une tournée où chacun doit payer sa consommation.

Aller tout fin drette = faire les choses directement, sans détour.

Jouer la trique à Paulo = jouer un tour, une blague à qqn.

Se donner un up and down = se masturber.

Faire du zigonnage = tergiverser, perdre son temps.

Ne pas avoir posé les sprignes aux sauterelles = être un peu timbré, ne pas avoir inventé la poudre à canon.

Faire des steppettes = sauter de joie, de douleur, etc.

Être de Saint-Glin-Glin des Meus-Meus = d'un coin reculé, perdu, paumé.

Avoir du requiens ben = avoir de la retenue, de la pudeur, de la discipline.

Ça ne se trouve pas en dessous de la queue d'une chatte = c'est rare, peu commun.

Ne pas se moucher avec des quartiers de terrine = avoir de l'argent, dépenser sans compter.

Être un senteux de clôtures = aimer faire la cour (surtout aux femmes mariées).

Être crampé au boutte, comme un cheval = rire aux éclats, aux larmes.

Être craquepotte : être fou, timbré. 

Être gelé comme une crotte de poule = être transi de froid.

Gratter la démangeaison à qqn = flatter dans le sens du poil, amadouer, rassurer.

Ne pas avoir des jambes de poil = ne pas être peureux.

Aller voir le lieutenant-gouverneur = manière de dire qu'on va à la toilette.

Se passer un Louis-Philippe sur la glace = se masturber.

Parler comme une machine à coudre = parler sans arrêt.

Être un mangeux de marde = être un bon à rien.

Manger des pâtés de broquettes = connaître des difficultés, subir des épreuves.

Farder une minoune = maquiller une vieille voiture afin de la vendre un bon prix.

Elle est chaussée en mille vingt = une femme avec une opulente poitrine.

Faire qqch., brouchetebrouche = n'importe comment, négligemment, sans soin.

Les charrues sortent pas juste en hiver = Avoir sa braguette ouverte.

Être inquiet comme une chatte qui pisse dans le son = Suite à une grande frayeur, être effarouché, angoissé. 

Faire le chions donc = Faire l'arrogant (qu'est-ce qu'il est chions donc à vouloir péter plus haut que son cul !).

Coucher les fesses nu-tête = Coucher tout nu. (Y s'est enrhumé parce qui s'est couché les fesses nu-tête).

Jouer aux fesses = Avoir des relations sexuelles.

Baiser le cul d'la vieille = Revenir bredouille, perdre au jeu, échouer.

Avoir le cul dans la crèche = Être en colère, de mauvaise humeur.

Être un "suce-la-cenne" ou un "baise-la-piastre" = Avare, radin, grippe-sou.

Mangeux de balustre = Bigot. (En France on dirait : "Grenouille de bénitier ou punaise de sacristie").

Avoir les oreilles molles = Timide, paresseux, lambineux.

Mange pas tes lacets de bottines ! Mange pas tes bas ! T'énerve pas les poils = Pas de panique ! Reste calme !

Virer son capot de bord = Changer d'opinion.

Faire son snoreau (snoro) = Coquin, malin (se dit d'un enfant ou d'un vieillard).

Tirer à blanc ! Quand un homme "tire à blanc" c'est qu'il est impuissant ou stérile.

Avoir le coq à terre = Être fatigué, dépité.

Mange pas tes bobettes ! = Pas de panique, t'as le temps.

Courir comme une queue de veau : S'agiter, courir en tout sens, être hyperactif.

Faire le quiqueux : Protester, rechigner, geindre.

Faire le faraud : Faire le fanfaron, se vanter.

C'est pas une cent watts : Peu intelligent... ( France : c'est pas une lumière).

Agace-pissette : se dit d'une femme qui se plaît à aguicher les hommes.

Rare comme de la marde de Pape = Très rare, précieux.

Senteux de pet : homosexuel.

Tiguidou : d'accord, super, épatant.

Téteux de nuages : avoir des idées farfelues.

Avoir les yeux en trous de beigne = Avoir les yeux exorbités.

Bazou, minoune : une mauvaise voiture (en France : guimbarde).

S'enfarger : trébucher ( en argot : s'emmêler les pinceaux).

Faire danser l'aînée dans l'auge à cochon = Se dit de la cadette qui se marie avant l'aînée.

Être mal attelé = Être mal marié (un couple attelé croche)

Pogner un assaut = Tomber malade (après être sortie dans l'froid tante Yvonne a pogné un assaut).

Avoir les fesses serrées = Être intimidé, gêné.

Baiser le cul du diable quand y est frette (froid) = Agir au moment propice.

Faire de la culotte = être fou, timbré.

Mets tes culottes et rapliques = Affronte la réalité, ouvre-toi les yeux. 

Se faire aller la marde de tête = Se creuser l'esprit, penser, méditer.

Être un ti-cail ou ti-clun = être une personne sans importance, médiocre.

Joual : parler joual. Parler québécois des milieux populaires, caractérisé par certains traits, phonétiques

lexicaux, s'écartant de l'usage correct (comme joual ou choual pour cheval) et souvent empruntés de

l'anglais. Le joual c'est du franco-québécois, du franglais ou du cajun.  


Expressions extraites du dictionnaire des expressions québécoises de Pierre DesRuisseaux.

COUCOU... ME REVOILOU !!!

Le 30/08/2010

                    4 interminables mois se sont écoulés depuis que j'ai décidé de partir (avec Napo dans mes valises). Évidemment, par sa faute, j'ai eu droit a un excédent de bagages. Enfin... sa faute, c'est surtout la mienne. Je n'avais qu'à limiter la liste des amis a qui faire cadeau de mes "oeuvres" surtout que j'avais (retenez bien le : j'avais !) un éditeur en France. Donc, première étape chez mon éditeur Ebook (Wood Ebook Paper) pour présenter mon polar "Vacances en eaux troubles" et me présenter à la presse locale pour un article et une photo dans "Sud-Ouest Charente". Comme nous étions à Cognac, Napo a tenu à visiter les chais de Rémy Martin : Impressionnant !!! Napo a beaucoup aimé (surtout la dégustation). Heureusement que ce n'est pas lui qui conduisait le petit train qui nous a fait visiter le domaine. Il a beaucoup insisté pour que j'achète la cuvée spéciale Louis 13 destinée au marché chinois, mais à 3600 euros la bouteille, faut en vendre des Napo !!! J'ai pas craqué et il a dû se contenter de la bouteille offerte par mon éditeur qui, soit dit en passant, ne c'est pas foutu de ma pomme ! (Enfin... c'est une expression, parce qu'avec les pommes c'est du Calvados que l'on fait. On fait aussi du cidre mais, Napo aime moins). Toujours est-il qu'après une bonne nuit de sommeil, nous étions frais et dispos pour attaquer la route en direction de Paris où nous étions attendus au salon du polar des "Blancs Manteaux" par mon éditrice papier (Irène Pauletich Édition) pour 4 autres enquêtes de Napo. Suite à cet "immense succès" j'avais décidé de m'octroyer quelques vacances, Napo étant impatiemment attendu au quatre coins de France. C'est à partir de là que tout a basculé ! Il y a d'abord eu mon papa qui a décidé de nous quitter sans prévenir... puis mon éditrice papier qui suite à des problèmes de santé cesse ses activités. Conclusion : je n'ai plus de papa et plus d'éditeur en France ! La différence c'est que le dernier peut se remplacer.

     Je vous passe tous les détails liés à ces évènements et me revoilà, enfin, de retour au Québec où j'espère pouvoir prendre quelques vacances avant l'hiver. Napo a cependant insisté pour que je ne m'endorme pas trop sur mes lauriers. Ses fidèles lecteurs attendent la parution de sa sixième enquête qui devrait s'intituler (je vous le donne en primeur) : "Rendez-vous avec la mort".

À très bientôt.

P.S. Si vous avez dans vos connaissances un éditeur qui voudrait rencontrer Napo, n'hésitez pas à lui communiquer notre adresse mail : mich.penn@yahoo.fr

POISSON D'AVRIL ?

Le 01/04/2010

Eh bien non, il ne s'agit pas d'un poisson d'avril !

Finie l'aventure de l'autoédition. Je viens de signer chez.......

Mes "oeuvres" seront en grande première au salon du livre de Cergy-Pontoise les 8,9,10, avril. Venez nombreux

et merci d'avance pour vos encouragements. Je ne serai malheureusement pas présent car je suis encore au

Québec, mais vous pouvez vous présenter de ma part.

Ça n'était pas un poisson d'avril, mais mon éditrice vient d'arrêter ses activités pour raison de santé ! 5 mois

d'une belle aventure et... retour à la case départ : auteur de polars (6 titres) recherche à nouveau éditeur

(uniquement à compte d'éditeur). Pas sérieux s'abstenir ! 

 

ENVIE DE RIRE ?

Le 15/03/2010

Le p’tit bruit…

 

     Je suis certain que ça vous est déjà arrivé d'avoir un petit bruit dans votre voiture. Oh ! rien de grave. Juste un petit, zing-zing… cri-cri… un petit truc insignifiant, tellement insignifiant que la plupart du temps, vous êtes le seul à l'entendre. Et puis, c'est qu'ils sont malins les petits bruits. Vous conduisez… vous l'entendez à droite. Alors, vous cherchez à le cerner et au moment où vous pensez le tenir… hop ! il est passé à gauche. Alors, vous vous dites qu'à deux il ne pourra pas vous échapper. Mais alors là, antention ! Si c'est votre belle-mère que vous prenez comme équipière, vous risquez de vous brouiller à vie. Oui, oui, j'ai essayé ! Surtout que, comme toutes les femmes, elle veut toujours avoir le dernier mot alors, pour finir, vous pouvez être certain que vous allez tomber en accord avec elle : "Mais oui, belle-maman le bruit il est à droite… mais oui, belle-maman vous avez raison… mais oui, belle-maman vous êtes la meilleure… mais oui, belle-maman si on ne vous avait pas, vous les femmes, on serait bon à rien… mais oui… Dites donc, vous voyez le platane, là, si vous la fermez pas je fonce dedans et je vise pour que vous le preniez en pleine face ! " Conclusion, vous vous dites qu'avec votre femme ça sera moins pire, eh bien détrompez-vous, surtout qu'il y a de fortes chances pour qu'elle ait hérité des gênes de sa mère. Enfin ! admettons que, par miracle, ce ne soit pas le cas, vous pouvez être pratiquement certain que le bruit, lui, il va pas se laisser attraper comme ça. Deux heures et cent cinquante tours de quartier plus tard, il est toujours là. À gauche pour vous, à droite pour votre femme, enfin… votre ex-femme parce qu'il y a de fortes chances qu'à bout d'arguments, elle ait demandé le divorce. Là, vous avez tout intérêt à aller coucher dans votre famille, parce que n'oubliez pas que la belle-mère, vous savez, celle que vous avez menacé d'envoyer tête première dans le magnifique platane qui bordait la route, elle est toujours chez vous et, c'est pas votre défense qu'elle va prendre !

     Donc, vous allez coucher chez votre mère et le lendemain, vous décidez de faire ce que vous auriez dû faire depuis longtemps : vous prenez la direction de votre concessionnaire. Il n'y a qu'une chose que vous aviez oubliée, c'est que le petit bruit, il est malin, dès qu'il a pigé vos intentions, pfuitt ! il s'enfuit… Pfuitt ! fini le bruit, disparu ! À ce moment-là, votre première réaction est de le maudire, l'insulter, le traiter de tous les noms. Soudain, vous réalisez qu'il est vraiment plus là et vous vous mettez à siffloter. Ça, c'était la chose à pas faire parce que, vexé, le voilà qui réapparaît de plus belle. Durant une seconde, vous vous dites que c'est le moment de retourner chez votre concessionnaire pour le piéger, le bruit, pas le concessionnaire, et puis vous réalisez que vous avez eu l'air assez ridicule tout à l'heure, surtout que votre auto est encore sous garantie et qu'il n'a pas pu vous facturer son temps –ne désespérez pas, c'est noté sur un coin de votre fiche client et à la première réparation, vous allez vous faire fourrer du nombre d'heures que vous lui avez fait perdre aujourd'hui– Pauvre con ! J'entends encore son ouvrier me dire : "Si j'ai un conseil à vous donner, la prochaine fois que vous l'entendrez, votre bruit, vous n'aurez qu'à monter le son de la radio", et il a éclaté de rire, satisfait de sa connerie. Maintenant, il n'y a plus qu'une solution, c'est le retour à la maison pour essayer, au moins, de sauver ce qui reste de votre ménage.  La queue basse, une tonne d'excuses en tête, votre carte bleue entre les dents, vous êtes prêt à accepter tous les affronts. Reste plus qu'à faire une dernière prière : mon Dieu faites que la belle-doche ait sacré son camp.

     Deux heures plus tard, soulagé du séjour à Cuba que vous promettiez à votre femme depuis si longtemps, le ciel est redevenu bleu et vous pouvez lui poser, en vous y prenant avec des gants, la question fatidique : "Chérie, j'ai besoin de toi, sans toi je suis bon à rien, tu veux bien, dis ? Après je t'amènerai au buffet chinois. Ça serait bien si tu pouvais marcher, un peu, à côté de la voiture pour trouver… pour trouver… d'où vient mon bruit. Dis, tu veux bien, chérie de mon cœur, amour de ma vie, soleil de mes nuits ?"

     Normalement –si elle n’a pas tout hérité de sa mère– ça devrait fonctionner enfin, pour moi ça a fonctionné, mais… il n’aurait peut-être mieux pas valu ! Pour faire plus simple, je vous mets en ligne directe avec mon concessionnaire.

     Allô ! C'est au sujet de mon bruit. J'ai fait courir ma femme à côté de la voiture pour le localiser, mon bruit. Le problème c'est que, passé le 90 elle n'arrive plus à suivre…

     L'attacher à l'arrière de la voiture ! C'est ce que j'ai fait, mais c'était pas la meilleure solution parce que, maintenant, ça va me coûter une fortune pour lui faire refaire les genoux et les dents qu'elle a laissés sur l'asphalte. Sans parler de la poitrine, avant elle faisait un 110, maintenant c'est juste s'il va lui rester un 85 !

     L'attacher à l'avant ! Oui, oui, ça aussi j'ai fait. Au début, ça a bien fonctionné, là où ça a été moins bien c'est quand la corde a cassé et qu'elle est passée sous la voiture. Non, pas la corde, ma femme ! Ou quand la voiture lui est passée dessus, si vous préférez. Surtout, ce que j'aurais pas dû faire, c'est la rattacher une autre fois à l'avant, enfin… pas avec la même corde.

     Et mon bruit ? Ah ! oui, j'oubliais. Le tic-tac, c'était le réveil dans le vide-poche. Le réveil que ma belle-mère m'avait offert pour ma fête. J'ai réalisé quand il s'est mis à sonner.

     Putain de réveil, il est comme ma belle-mère, toujours en retard ! S'il avait sonné à l'heure, ça aurait évité que je repasse une deuxième fois sur ma femme.

     Comment elle se porte ?

     Qui ça, la voiture ? Ah non, ma femme ! Aux dernières nouvelles, elle était en réanimation. Il paraît qu'ils ont tenté de lui refaire les pare-chocs. Non ! à ma femme, pas à la voiture.

     Si je suis à ses côtés ? Pas vraiment, non… parce qu'aux dernières nouvelles, la belle-mère était à ma recherche avec la winchester du beau-père. Il paraît qu'elle avait des choses à me dire mais, comme je ne suis pas curieux, je leur ai laissé la voiture et… Oui, oui, j'ai sacré mon camp.  Je vous appelle de Floride !

 

 

© Michel Peña-Gilles 2010

BINGO !!!

Le 11/03/2010

Bingo !

     Je viens de passer, victorieusement, la barre des 100 000 visiteurs et rien que du beau monde. C'est grâce à vous, mes amis et fidèles lecteurs que j'en suis là. Pour 2010 je vous promets plein de belles choses : si Dieu le veut je devrais passer du statut d'autoédité à celui d'édité. Parution de la 6ème enquête de Napo. Un nouveau venu aux Éditions du lac Noir dans la catégorie jeunesse : Michel Péna-Gilles ! Et bien d'autres choses que je vous dévoilerai, ici, avec parcimonie (et oui, je ne suis plus seul !) 

À +++

Ebook... c'est parti !

Le 21/02/2010

Pour ne pas faillir à la mode, Michael Penn est maintenant offert en Ebook sur un nouveau site plein de promesses http://woodebookpaper.com  Premier titre paru "Vacances en eaux troubles".

Mon nouveau "bébé" !

Le 07/02/2010

Comme vous le savez mon 6ème est en marche. Vous connaissez le dicton : "il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué" et bien, j'ai décidé de passer outre et de vous faire saliver avec ces quelques pages... j'attends vos commentaires.

 

Surprise… Surprise…

    

    

     Dix-neuf heures. Monique Richard, habitait au sixième étage d'un immeuble situé Boulevard René Lévesque à Montréal –que nous nommeront tour de Mars– Trente-cinq ans, un mètre soixante-dix, mince, allure sportive, elle rentrait chez elle après une journée de travail dans son cabinet d'avocats, spécialisé dans le droit commercial. En ce moment, elle avait un gros dossier sur les bras. Dans cette affaire, jalonnée de plusieurs cadavres où se mélangeaient trafic d'influence, corruption, racket, drogue et j'en passe, elle représentait le ministère public contre la maffia italienne. Il y en avait pour des mois, à ramasser, classer, lire, étudier, disséquer, des tonnes de preuves plus ou moins accablantes. Période durant laquelle des témoins allaient disparaître mystérieusement, se suicider sans raisons, tomber malencontreusement du haut d'un immeuble ou tout simplement se rétracter. Elle n'était pas, non plus, à l'abri de menaces à partir du moment où l'affaire allait tourner au vinaigre pour les truands. Pour l'instant, il n'y avait aucun risque mais, bientôt, elle allait devoir commencer à observer si elle n'était pas suivie lors de ses déplacements ou tout simplement le soir, en rentrant chez elle à pieds. Peut-être, comme cela s'était produit dans une précédente affaire, devrait-elle se faire escorter par un policier jusqu'à son domicile. Heureusement elle habitait à quelques pâtés de maison de son cabinet.

     Comme tous les jours, en passant devant la boutique de lingerie fine proche de la tour à logement où elle demeurait, elle s'arrêta quelques secondes pour admirer les dessous affriolants. La vitrine refléta son image, elle passa les doigts dans sa tignasse blonde taillée à la garçon. Ce n'était pas sa coupe préférée mais compte tenu des baguettes de tambours qui recouvraient son crâne c'était la seule coupe qui lui permettait de rester présentable tout au long de la journée. Giorgio, son coiffeur, avait assez bien réussi son coup et pour elle, qui partageait ses fins de semaine entre le jogging, la natation et le squash, c'était la coupe idéale.

     Elle esquissa un sourire en voyant le dessous en dentelle rouge qui ornait un des mannequins. Elle possédait le même, offert par son dernier amant en date. Pauvre chéri, à chaque fois qu'elle s'offrait à lui dans cette tenue, il était au bord de l'apoplexie. Il avait dû payer ça une fortune. Comment les hommes mariés arrivent-ils à cacher de telles dépenses à leur conjointe ? Pensa-t-elle tout en reprenant sa marche vers l'entrée de son immeuble.

     Arrivée à l'entrée de la tour, elle sortit une carte en plastique, la glissa dans la fente prévue à cet effet, composa un code, et la porte s'ouvrit. Elle pénétra dans le hall, ramassa le courrier déposé dans sa boîte et passa devant la loge des gardiens. Elle ne s'attarda pas. Si Thérèse, la gardienne, la voyait elle allait entrer dans des conversations à n'en plus finir. C'était  incroyable : il y avait dix  étages et quatre logements à chaque niveau… Quarante appartements et la gardienne semblait tout connaître de chacun des locataires. Quant à Adriano, son mari, l'homme à tout faire de la tour, Monique ne l'aimait pas. C'était un fort en gueule qui agissait comme si la tour était à lui. À chaque fois qu'elle le croisait, une irrésistible envie de rire la prenait. Il lui faisait penser à Aldo (Maccione) la classe ! De plus, comme tous les italiens, c'était un baratineur de première qui la draguait à chaque fois qu'il la rencontrait. Il faut dire qu'il n'y avait pas beaucoup de jeunes femmes célibataires dans cet immeuble. Monique en connaissait, tout au plus, cinq. Quand elle avait aménagée, elle n'était pas rassurée de savoir que cet homme possédait un double de ses clés. Mais, avec le temps, elle le croyait plus antipathique et gaussant que méchant et dangereux.

 

     Arrivée devant l'ascenseur, elle appuya sur la touche d'appel. Environ vingt secondes plus tard, un "cling" la prévint que la cabine était là. La porte s'ouvrit et… Elle poussa un hurlement de terreur qui se répercuta contre les murs vides du hall tel un écho. Elle sentit ses jambes se dérober  et perdit connaissance.

    

     Alertée par ce cri, Thérèse, la concierge, qui préparait son repas du soir, en eut des frissons. Elle reposa la casserole qu'elle avait à la main et se précipita hors de sa loge. Une femme était étendue devant l'ascenseur. Elle se précipita et reconnut sa locataire du 603. Elle fit rapidement un état de la situation : Monique respirait, il n'y avait pas de sang, elle avait certainement eu un malaise. Oui mais, pourquoi avoir poussé un cri de terreur ? Pouvait-elle se permettre de toucher au corps, fallait-il appeler la police, une ambulance ? Elle en était là de ses déductions lorsque Monique, après avoir laissé échapper un soupir, ouvrit les yeux.

     – Que vous est-il arrivé m'dame Richard ? c'est moi, Thérèse, la concierge. Vous m'reconnaissez ?

     – Oui, oui.

     – Où avez-vous mal ? Vous voulez que j'appelle une ambulance ?

     – C'est plutôt la police que vous allez devoir appeler, Thérèse.

     – La police ! et pourquoi M'dame Richard, vous avez été agressée ?

     – Non… là, fit la jeune femme en montrant l'ascenseur du doigt. Vous n'avez pas vu ?

     La concierge tourna la tête.

     – Oh ! peuchère.

     Une chaussure d'homme, bloquait  la porte de la cabine. Par la fente la concierge vit que dans cette chaussure il y avait un pied au bout d'une jambe et certainement, un peu plus haut, devait se trouver le corps de la personne à qui le tout appartenait.

     – Oh ! vous avez quoi, tous, à me faire des malaises ?

     Monique, qui commençait à reprendre ses esprits, répondit.

     – Ça m'étonnerait que ce monsieur ait eu un malaise. Je n'ai pas vu grand-chose mais il baigne dans une marre de sang. Je ne sais pas si c'est un suicide ou un crime mais ce n'est pas beau à voir.

     – Un crime ? reprit Thérèse. Vous pensez pas que vous y allez un peu fort m'dame Richard. Un crime, dans mon immeuble, dans mon ascenseur, c'est pas possible !

     – Qué sé passa ? demanda une voix d'homme.

     – Tu arrives à point, Adriano. C'est m'dame Richard qui a eu un malaise en voyant ça, fit-elle en montrant la chaussure. Et il paraît que dedans c'est pas beau à voir. Tu devrais y jeter un œil pendant que j'amène m'dame Richard chez nous pour lui donner un petit remontant. Elle dit que, peut-être, on va devoir appeler la police.

     – Ce n'est pas peut-être, c'est certain, précisa Monique. À moins que vous préfériez tout faire disparaître.

     C'était plus fort qu'elle. À chaque fois qu'elle croisait le mari de la concierge, elle ne pouvait s'empêcher de penser que cet homme devait faire partie de la maffia. Il avait la tête de l'emploi et pour elle, tous les italiens étaient des maffiosi. En plus, l'immeuble appartenait à un Italien.

     – Pendant que je regarde à qui appartient le pied, offre-lui un verre de grappa, ça va lui redonner des couleurs.

     – C'est fort ? demanda Monique qui n'était pas habituée à consommer de l'alcool.

     – La grappa ? ça réveillerait un mort. Et puis, celle-là c'est de la vraie qu'on a ramené de notre dernier voyage en Italie. Vous allez m'en donner des nouvelles.

     – En tous cas, ça m'étonnerait que ça réveille celui qui est dans l'ascenseur, ajouta Monique. 

     – Arrêtez de dire ça m'dame Richard, je suis certaine que vous avez mal vu. Vous voulez que je vous aide… c'est que vous m'avez pas l'air très fraîche. Dites-donc, l'homme… heu… vous avez eu le temps de le reconnaître ? Vous pensez que c'est un de nos locataires ?

     –  Tout ce que j'ai vu c'est du sang, beaucoup de sang.

     –  Oh ! boudiou, y manquez plus que ça. Qu'est-ce qui vous fait rire, m'dame Richard ?

     – Ne le prenez pas mal, mais avec votre coupe de cheveux et votre physique, je trouve que vous ressemblez à Mireille Mathieu. Ajoutez à cela, vos expressions marseillaises et votre accent, et la situation semble encore pire que ce qu'elle est. J'ai l'impression d'entendre les acteurs de Pagnol.

     – Ah ! je savais pas que notre Marius il était connu jusqu'au Québec.

     – Ça fait partie des grands classiques et avant de me destiner à une carrière d'avocate, j'ai fait Lettres.

     – Ouais… vous devez en connaître des choses. Comment ça se fait qu'avec une tête aussi pleine, vous n'ayez pas encore trouvé un mari ?

     – Je ne suis certainement pas encore tombée sur le bon numéro.

     – Faut pas attendre, m'dame Richard, les années passent vite vous savez, ajouta Thérèse en poussant sa locataire à l'intérieur de sa loge.

 

    – Putana dé putana ! fit Adriano en entrant dans la pièce. Il est bien mort et on va en avoir pour des heures à nettoyer tout le sang. Y'en a plein la cabine. Ils ne l'ont pas raté, ils lui ont fait une boutonnière d'une oreille à l'autre. Une chose est certaine, c'est pas un de nos locataires. Ils auraient pu aller faire ça ailleurs que dans mon ascenseur. C'est pas la place qui manque à Montréal. On n'a pas fini d'avoir la police sur le dos. En tous cas, c'est pas un travail d'italiens. Nous, les cadavres ils ne pourrissent pas les ascenseurs.

     – Non ! vous les balancez dans le fleuve, ne put s'empêcher d'ajouter Monique.

     – Peut-être, mais là ils ne dérangent personne et ils nourrissent les poissons. Alors, cette grappa, vous la trouvez comment,  madame Richard ?

     – Ça irait mieux si vous aviez un extincteur pour éteindre le feu qui a pris entre ma bouche et mon estomac.

     – En tous cas, ça vous a redonné des couleurs. Bon ! Thérèse, tu téléphones à la police pendant que j'accompagne madame Richard chez elle. Heureusement qu'il y a deux cabines, sinon il nous faudrait monter les six étages à pied. Et pendant que j'y pense, attendez-vous à voir la police arriver chez vous. Ils vont vouloir que vous leur racontiez…

     – Ça sera vite fait. La porte c'est ouverte et je me suis évanouie. Mais maintenant je me sens en forme, inutile de m'accompagner.

     – Vous plaisantez. Thérèse, tu as vu quelqu'un, que tu ne connaissais pas, entrer et sortir ?

     – Non ! mais… pendant que j'y pense, le mort, là, si c'est pas un locataire, comment il est entré ?

     – Il est pas passé par le parking, j'étais en train de repeindre la barrière, je pouvais pas le manquer. Je pense que, quand la police va le fouiller, ils vont trouver une carte d'entrée dans ses poches et on saura chez qui il allait. Celui qui a fait ça, je vais lui souffler dans les bronches, moi. Pas question qu'on entre dans notre immeuble comme dans un moulin !

     – S'il a été assassiné par celui qui lui a prêté sa carte d'accès, je doute fort qu'il lui ait laissé le carton dans la poche.

     – C'est vrai ce que vous dites madame Richard. Raison de plus pour que je vous accompagne jusque chez vous car ça veut dire qu'il y a, peut-être, un assassin dans l'immeuble.

     – Adriano, t'es complètement fada. Si tu fais courir ce bruit, plus personne va vouloir habiter ici.

     – La police va se charger de le faire courir le bruit, crois-moi. Si ça va mieux, madame Richard, on y va. J'en profiterai pour monter au dixième. Madame Bastien a un robinet qui fuit.

     – Ah ! celle-là. Je trouve qu'il fuit bien souvent, son robinet. T'as pas intérêt à traîner ou c'est moi qui vais aller lui boucher la fuite et c'est pas dans le tuyau que je vais lui mettre le bouchon.

     – T'excites pas ma Thérèse, c'est pas mon genre et puis… elle est mariée.

     – Pas ton genre… mariée… mon œil ! Toi, du moment qu'y a un trou à boucher.

     – Bon, je crois que je vais y aller, moi.   

     – Pas question que je vous laisse aller seule, madame Richard. Pas après ce qui vient d'arriver.

 

3 février 2010

Le 05/02/2010

J'ai décidé de refaire ma page d'accueil. Une petite note comique ne fait de mal à personne et puis... les mots gentils c'est bien mais quelques encouragements (commandes) en plus, me permettraient de viser plus haut. Je compte sur vos commentaires pour savoir ce que vous en pensez.